Aujourd’hui, la convoquer sur scène c’est tout sauf une traduction littérale, co-picolée (non, c’est pas une faute de frappe) ou nostalgique de son illustre gloire illustrée. De toute façon, quand un personnage a une personnalité aussi forte et entière, il suffit de lui donner la parole et c’est elle qui décide du reste. Elle passe ainsi en toute décontraction des planches de la BD aux planches du théâtre, dans une adaptation fidèle et moderne de l’œuvre de Maëster.

C’est le seule en scène de Sœur Marie Thérèse. Ni plus ni moins. Et pour l’occasion, on apprend avec elle que le Pape a inexplicablement déclaré sa béatification imminente. L’occasion pour nous de la découvrir en chair et en os, teigneuse et truculente en 3D. Elle déploie toute sa verve et donne son avis, tranché mais lucide, sur notre monde d’en bas et les cieux d'au-dessus. Elle parle, elle chante, elle fume, elle boit, elle danse et quand ça ne suffit pas, elle cogne. Elle est vivante, drôle, vibrante, émouvante… palpable ! (mais à vos risques et périls).